Retour au bureau ou télétravail : que veulent les salariés ?

Depuis le 9 juin, les règles concernant le télétravail se sont assouplies. Le gouvernement recommande désormais aux entreprises d’encourager un mode de fonctionnement hybride, entre présentiel et télétravail. Mais que veulent vraiment les salariés ?

Le retour au bureau est-il réellement souhaité ? Découvrez les attentes des salariés post Covid-19

Après plus d’un an de travail à distance, la plupart des salariés ont pris goût à une autonomie nouvelle, un cadre confortable qui leur permet de gérer leur temps. Pour ce type de profils adeptes du télétravail, le retour au bureau à temps plein n’est pas synonyme de réjouissances.

Une étude menée par JLL a étudié les conséquences du déploiement du télétravail à l’échelle mondiale : les salariés revendiquent aujourd’hui un fonctionnement hybride composé de 2,4 jours par semaine en moyenne de travail à distance, deux fois plus qu’avant la crise.

Un quasi mi-temps présentiel-distanciel qui s’explique par l’envie de retrouver le bureau comme lieu de socialisation, sans pour autant déroger aux habitudes prises durant la pandémie. Car nombreux sont les salariés à avoir trouvé dans le télétravail un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle.

Temps gagné avec la suppression des trajets quotidiens domicile-travail, organisation personnelle plus flexible, stress diminué, vie familiale retrouvée… La liste des bienfaits du travail à distance a si bien comblé la plupart des salariés qu’ils ressentent une certaine appréhension à retrouver le monde d’avant, à savoir leur bureau cinq jours par semaine.

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Oui pour un retour au bureau, mais sous conditions..

Ces adeptes du télétravail ne refusent néanmoins pas l’idée d’un retour en présentiel deux à trois jours par semaine. Les confinements à répétition et le 100% télétravail ont aussi conduit à des dégâts d’ordre psychologique, comme l’augmentation des dépressions nerveuses ou le syndrome dit de la « cabane ».

Isolement, agoraphobie, repli sur soi… Le travail à distance a doublé le taux de « burn-out » en l’espace d’une année selon un dernier baromètre d’Opinionway sur la santé psychologique des salariés français, en particulier chez les managers.

L’étude de JLL souligne de son côté le fait que 60% des salariés ont « pour priorité post-crise de vivre des moments mémorables avec leurs collègues. » Le bureau demeure le lieu d’échanges et de socialisation, à réinventer selon les aspirations individuelles des salariés.

Dans ces conditions, on peut d’ores et déjà imaginer que le bureau devienne le centre névralgique des rencontres, des réunions, de mise à disposition de services que les salariés ne trouveraient pas chez eux. Un « flex-office » du futur qui ferait disparaître la notion de poste de travail isolé pour laisser place à l’ère du travail hybride, entre présentiel et « home-office ».