Que voir à Moscou en un week-end ?

De l’Histoire, de l’architecture… et des trajets en métro

Sur moins de trois siècles, la Russie est passée d’un empire tsariste à l’URSS stalinienne, pour arriver aujourd’hui à un capitalisme fervent : le moindre coin de rue moscovite reste marqué d’une histoire à grande vitesse.  

Pour mieux profiter et plonger dans l’ambiance, nous vous conseillons de commencer par… prendre le métro de Moscou ! Ne manquez pour rien au monde un petit trajet par le métro moscovite, connu pour être le plus beau du monde. Ses stations sont somptueuses comme de véritables palais, baroques, classiques, soviétiques… la palette de style est assez variée.

Premier rendez-vous : le centre-ville et la place Rouge

Vous pourrez notamment descendre :

• à la station de Okhotny Riad – ligne 1-, ornée de céramiques et marbre d’Italie,
• à Teatralnaya, ligne 2 -, aux plafonds riches d’ornements
• Plochtchad Revolioutsii – ligne 3 -, la « Place de la Révolution », orné de 76 sculptures de bronze qui représentent le peuple bâtisseur du nouveau monde révolutionnaire. Caressez la tête du chien du garde-frontière, ça porte bonheur !

Une fois dehors, vous ne verrez qu’eux : les bulbes dorés de la Cathédrale Saint-Basile dominent la place Rouge comme… de gros gâteaux aux glaçages colorés. Erigée au XVIe siècle, elle célèbre la prise de Kazan par Ivan le terrible et la défaite des Tatars et abrite le tombeau de Basile-le-Bienheureux. Du haut de ses 65 mètres et avec ses 9 coupoles principales, elle est à elle seule le symbole de la Russie traditionnelle. Elle est aujourd’hui un musée, symbole de la Russie traditionnelle, et quelques messes orthodoxes y sont encore célébrées.

La place rouge est bordée du Kremlin, la fameuse forteresse aux quatre cathédrales et aux neufs palais. Classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, elle fut la résidence des tsars, et en son Grand palais siège l’actuel gouvernement de la fédération de Russie. Il domine la Moskova. Pour son ensemble riche et unique, la visite du Kremlin est incontournable et demande du temps : prévoyez large !

Contre la muraille du Kremlin, vous trouverez le mausolée de Lénine. Le rougeoyant musée historique d’Etat de Moscou fait face à la cathédrale. Pour le folklore, le shopping au Goum est un peu surréaliste : le Magasin principal universel de l’ère bolchévique, figure de proue du nouveau monde communiste est devenu un vaste centre commercial privé, à l’image des grands magasins parisiens. Son jumeau et néanmoins rival est le TSUM, Magasin central universel, porte-drapeau du bling-bling à la russe.

Ensuite, direction la station Arbatskaya sur la ligne 3. Elle est un palais baroque sous-terrain, et mène à la rue Arbat, la célèbre rue piétonne – avec la rue Tverskaya. Prisée de la noblesse russe au XVIIIe siècle, ses immeubles pimpants accueillent des boutiques branchées et des sites historiques, comme le cinéma Khudozhestvenny, le théâtre académique d’Etat de Vakhtangov, la maison Melnikov au style constructivisite… Elle est la « maison-mère » du musée de l’Académie d’architecture de l’URSS .

Au-delà du cœur de ville, l’architecture stalinienne entoure la ville en large bâtiments, les Sept sœurs. Erigés par Staline après la deuxième guerre mondiale, les gratte-ciels sont caractéristiques de l’architecture soviétique. Pour les férus de l’histoire du XXe siècle, la bibliothèque d’Etat, la maison du Quai, le Centre panrusse des expositions, le parc des statues déchues, le bunker 42 racontent l’histoire très récente du communisme russe.

Pour les romantiques et les amoureux

Amoureux de la littérature ou amoureux tout court, Moscou est une ville pour les âmes romantiques, pour tous ceux qui aiment se laisser prendre dans des histoires d’amour tragiques et langoureuses. Les plus grands romans de la littérature russe sont nés dans certaines de ses maisons, devenues aujourd’hui des musées : Gorki, Tolstoï, Boulgakov, Pouchkine, Tchékhov…

Visitez aussi la maison de Scriabine et le conservatoire de musique, où Tchaïkovski, entre autres, était enseignant. L’atmosphère des grandes œuvres est bien là, authentique. Vous sentez ? c’est le parfum de la créativité !

En week-end en amoureux, après la photo Insta sur la place Rouge, attachez votre cadenas d’amour à l’un des arbres du pont Loujkov.

Et pour une soirée féérique, la sortie au théâtre du Bolchoï vous fera voyager dans un conte de fées. Fondé au XVIIIe siècle, il vit naître les ballets des plus prestigieux, les opéras des plus grandioses, les pièces de légendes : Le Lac des cygnes de Tchaïkovski, Boris Goudounov de Moussorgski, le Casse-noisettes de Tchaïkovski… Les grands balais sont régulièrement repris.

Pour la saison 2021-2021, on y joue notamment Carmen de Bizet, la Traviata de Verdi, la Bayadère de Minkus, Anna Karénine de Tchaïkowski…

De l'art russe du thé et de la table

Tant de choses à visiter ! C’est bien joli, Moscou, mais on a besoin d’une pause ! Installez-vous au café Pouchkine, pour un chocolat chaud des plus chics et des plus savoureux. L’adresse n’est pas des plus originale, mais c’est une sortie des plus typiques. Installée dans un hôtel particulier baroque, l’institution fait beaucoup parler d’elle… tout ça à cause d’une chanson ! Le café Pouchkine est né en 1964 dans une chanson de Gilbert Bécaud que vous connaissez peut-être, Nathalie, et il n’a pas existé avant 1999, au grand dam des très nombreux touristes qu’il l’on cherché pendant près de 40 ans.

Caviar et poissons fumés, pirojkis et bortch, blinis, vodka : quand on vous dit que les Russes sont des artistes… La gastronomie russe tient aussi du grand art, dans de nombreuses spécialités aux nombreuses influences. Et attention, ici on mange à toute heure ! Très typique et fréquentée par les locaux, la chaine de restaurants Mu-Mu – avec une vache comme mascotte – propose des plats typiques et pas chers… Avec un petit côté Cantine, ça reste un bon aperçu.

Les Russes aiment boire du thé – le tchaï- dans l’après-midi, ils l’accompagnent souvent d’une gourmandise sucrée… et parfois même de petits zakouskis salés ou une des délicieuses salades russes dont ils ont la spécialité : la chouba au hareng, la « vinaigrette », la salade pomme de terre… Les salons de thé sont donc nombreux à Moscou, et la carte est gargantuesque. Ça tombe bien, on a faim !

Les zakouskis sont tout un ensemble de hors d’œuvre, servis en entrée ou à l’apéritif, chauds ou froids. Les meilleurs sont probablement les pirojkis – « pirojok » au singulier -, de petits chaussons de pâte briochée et fourrée de viande cuisinée, d’épinards, de champignons… En accord parfait, ils accompagnent le fameux bortch. Ils peuvent être parfois sucrés, fourrés à la confiture d’abricot, de fraise... aux côtés des crêpes et autres blinis.

Si vous voulez varier les découvertes, optez pour un restaurant géorgien : les spécialités sont elles-aussi délicieuses !